L'Affaire Bellounis et la Première Guerre Civile Algérienne(1957-1960)L'un des épisodes les plus sombres et les moins racontés de la révolution algérienne |
\
II-11- Bellounis et le 13 Mai 1958
La crise franco-Bellounis était arrivé à peu près à son point culminant au début du mois de mai 1958. Il est très difficile de constater ce qui se passe réellement. Cependant, la presse laisse filtrer de temps à autre certaines nouvelles. Ainsi, dans le journal Combat du 6 mai 1958 nous trouvons le titre d’un article qui est vraiment significatif : « Algérie, 4000 hommes de l’ANPA peuvent nous interdirent l’une des principales portes du Sahara. »
En sous titre : « Le Général Parlange se rend chez Bellounis pour parlementer avec les lieutenants. Des renforts sont demandés par le 11ième bataillon de choc. »
Que se passe t-il ? Ce qui est certain, c’(est qu’il y a mésentente totale entre les Français et Bellounis. Ce dernier a été certainement « invité à participer aux événement du 13 mai et à conduire ses hommes au Forum d’Alger ».
Bellounis Mohamed a catégoriquement refusé cette invitation.
Tout d’abord un grand silence est tombé sur Bellounis. Mais quelques temps après des bruits ont commencés à circuler à propos des mouvements de Bellounis et de son armée. Dès les débuts juillet la presse s’interroge sur ce qui se passe à Djelfa. On annonce avec un point d’interrogation que Bellounis est parti en dissidence.
C’est ainsi que quelques jours après nous apprîmes que Mohamed Bellounis était mort les armes à la main pour l’indépendance de l’Algérie.
La nouvelle a été répandue comme une traînée de poudre. Les Algériens ont été très émus par la nouvelle mais non étonnés. Car ils savaient que les maquis MNA lutteraient jusqu’à la fin pour la cause algérienne.
La presse et la radio après avoir annoncé et commenté la mort du Général Bellounis ont essayé de salir sa mémoire pour cacher la responsabilité flagrante des spécialistes de la politique Algérienne.
On ne pardonnait pas à ce grand patriote d’avoir été fidèle au MNA et au peuple Algérien. On lui pardonnait moins encore parce qu’il s’est avéré non seulement un grand soldat mais aussi un diplomate.
Du fait qu’il n’a pas marché dans la voie tracée par les colonels du 13 mai on l’accuse de tous les péchés d’Israël.
Bellounis mort, les maquis MNA ont rejoint les djebels pour continuer la lutte.